lundi 28 juin 2010

Chuchotement éternel.

Je lis tous les maux de P. Ce qu'elle écrit bien. Je n'ai pas la force de tout lire, pas ce soir. Peur. Encore. Je crois que je sais déjà, et j'aimerais tellement me tromper. Je me perds. Ma peau aux gouttes étoilées. Ce que je hais. Je veux l'hiver. Ou un Automne. Mais, oui, je veux le vent, glacial, frôlant mes joues, d'une tendre violence. Le foulard de C., parfumé, pour pouvoir l'enrouler autour de son cou blanc, les matins de fac.

C. vient. / Moi je vais y aller aussi, et p. aussi, donc tu lui dis quand même que.../ Ouais.


Je suis une femme, là-bas. Je l'ai été ici, une fois, en silence, protégée par les rideaux rouges, une pièce amoureuse à l'abri de leurs yeux. Et c'est comme si le monde fermait les yeux pour nous laisser vivre. Je ne sais plus quel jour.
Peur, aussi. Ils viendront. Non. Alors aimons.
Il y avait ses mains, posées sur ma poitrine, une tasse de thé brulant chacun, portée au bord des lèvres, comme une mer de passion. Baisers volés aux murs froids. Il a joué pour moi. Eau sur peaux, oubliés entre les fleuves du Temps. Il fallait s'oublier, s'aimer et peu importe. Les draps oranges. Tu sais, les doux, le monde, le soir, après la vie loin de toi. Quelques rires qui s'évanouissent contre les murs de la chambre aux bougies, the secret room. Et la vie contre toi. Plus que vive. Les déclarations au bord des lèvres. Chuchotements éternels. L'amoureuse de ta peau couvertes de minuscules rayons de lumière. Dors encore. Il n'y aura plus eu de paupières closes jusqu'à mon retour.
Frissons.
Comme je t'aime, mon B.