samedi 3 juillet 2010

Les mots qu'il ne lira jamais.

Ça va?
Non, et toi?

Je savais bien, que ça n'allait pas, mais il gardait le sourire quand même en m'annonçant qu'il ne viendrait plus. Plus du tout. Ici, ce ne sont pas les bonnes personnes. Alors, qui sont les bonnes personnes? Celles qui seraient capable de voir dans ce petit morceau d'Inde un paradis. Je le vois moi. Il faut rester.
Il sourit tout le temps, sans raison, et a une petite boucle dorée sur son oreille gauche.
Si j'étais riche, je vous prendrais tout. /Je le sais bien.
Ou avez vous trouvé ce tissu, il est magnifique. /En Inde./
Je sais. Je voudrait le même, pour me faire une longue cape, avec une capuche.
Une nuit sur le dos. Bleu nuit. Sans étoiles. Juste la nuit et moi.
Au revoir.
Et je reviens en arrière, parce-que j'ai toujours voulu savoir.
Je peux poser une question?/ Bien sur./ Comment vous appelez vous?/ Loustalet. Ca veut dire petite maison, en patois.
Mais en vérité, c'est M.
Mais Loustalet, c'est beau, ça colle bien avec ces tissus et ces pierres de toutes couleurs. C'est ce que j'attendais, je crois.
Au revoir, alors./ Vous viendrez demain?
Je ne sais pas.
J'ai frôlé son épaule des phalanges, comme pour lui dire qu'il ne fallait pas. Ça l'a fait sourire, je pense qu'il a compris.
Plus tard, je demandais à maman des sous.
Un boîte d'encens. Et je tends la pièce. Sourire,il me tape affectueusement sur l'épaule.
Petite maison de l'Inde. Je vous admire, monsieur.