dimanche 25 juillet 2010

J'ai rêvé d'hommes, de baisers, de gare, d'eau, de maisons abandonnées, d'une fillette métisse, du froid au bord des lèvres et des phalanges. Il y' avait deux hommes et presque trois, mais j'ai dit non. Il y avait C. qui ne voulait plus de mes baisers. Il y avait un long trajet jusqu'au bord du fleuve. Des mèches collées sur mon visage. Hurlements. Je m'accrochais à l'Amour, mais rien à faire. Il ne voulait plus. J'ai trempé son dos, et ne cessais pas de répéter les mêmes mots, tant qu'il répondait, il ne cesserait pas de m'aimer. Alors je ne voulais plus me taire, je crois que je lui aurait dit "je t'aime", jusqu'à ne plus avoir de forces. En pleurant. Mais je ne connais pas la suite. Encore après les paupières ouvertes, il a fallut du temps. Parce-qu'il était évident, que tout était fini, à ce moment là, sur cette moto. Évident que C. n'allait pas me répondre à jamais. Il était bien plus fatigué que moi.

Dans la vieille maison, il y avait de très vieux portraits, des jeunes qui fumaient dans tous les coins et qui n'hésitaient pas à joindre leurs peaux; un jardin, dans une chambre, avec des bruits d'oiseaux,mais toujours très (trop) sombre; une pièce à garçons. La pièce traitre. Celle ou je n'ai plus rien su. Oublier qui être. Une fille, peut-être. Ah oui. Simplement une fille. La seule peau à l'odeur de rose au milieu des peaux cigarettes et alcool. Leurs phalanges sur mon épaule. Et je souriais. J'ai oublié B&F. Je ne savais même pas, que ma peau appartenait à B.

Je veux parler. Non.
Juste au bord de l'eau.
Comme si il voulait déjà m'emmener dans un lieu ou l'on ne remarquera pas mon lac de mer de coeur. Comme si il savait déjà, et qu'il voulait me laisser là roulée en boule, mangeant de ma peau mes mèches brunes. Rouge.

Rien. Du tout. Silence. Un bleu froid. Je crois que je lui ai mis des ecchymoses dans les yeux.
Gestes brusques. Et je n'étais habituées qu'à la douceur, sous ses doigts,contre ses lèvres, contre lui, contre l'Amour, contre, contre,contre, contre/rien.

Vide.