jeudi 8 juillet 2010

La nuit j'avale le vent qui vient taper contre mes lèvres. Je laisse les fleurs du drap fin se coller contre mon dos. Mes mains pressent les oreillers bleus, ce sont des morceaux d'étendue sombre, ayant perdu leur noirceur le jour, frappés par le soleil.

Je rangeais tout. J'ai donné ce qui n'était plus vraiment à moi depuis longtemps.
Dans l'armoire, ma veste, et je dépose le foulard violet. Pensée pour l'université. Pensée pour C. Pensée pour A. Pensée pour l'hiver, et du thé bouillant contre mes phalanges. Pensée pour les glaçons invisibles qui tentent de se glisser dans mon cou, entre les deux tissus. Peau et violette. Pensée pour mes bottes sur un sol glacial. Vite vite.