mardi 17 mai 2011

Je pense. Je n'ai jamais réellement bu d'alcool. Je n'ai jamais ressenti le corps, loin, l'âme trempée. Et au final, ça ne m'attire pas. C'est comme la cigarette. Ivre au thé. Aux infusions de roses, ou de sirop d'érable. Je n'ai pas le corps et l'âme d'une jeune personne. C'est un peu comme si j'étais arrivée à la fin, ou comme si il n'y avait jamais eu de naissance. Parfois je songe à ce que ça ferait, comme ça, un soir, avec C., dans l'appartement, trop petit, ne plus réellement se voir ni se sentir, devenirs fous, plus que d'habitude. Mais j'ai peur que les fleuves rouges ne débordent, sur la peau, que mon corps ne soit que vérité, et que C. ne veuille plus de moi. Et j'ai peur aussi, du après. Parce-que ça ne m'attire pas, ça m'intrigue. C'est comme la fois où J. nous parlait, à la cafétéria, à Shirley et moi. On en avait atrocement envie. On voulait vraiment. Mais aujourd'hui il n'y a toujours rien eu. C'est bien plus haut qu'on ne le pense.