samedi 9 juillet 2011

Monster and tears. (two).

Je marche et pense à la croisée des mondes. Je me dis que je dois avoir l'air de ces personnes à l'âme volée par les spectres.
J'aimerais m'écrouler, mourir un peu.
Finalement, ça vient. TEARS, TEARS, TEARS. Et je pense à l'an dernier. Monster and tears, et là c'est pareil.
Tu es un monstre quand ce rouge se mélange à tes fleuves.
Je cours vers la salle de bain, pièce blanche et sombre, pour pleurer dans une pureté angoissante.
Je n'allume pas de lumière, je regarde la petite ouverture au toit. Dessous c'est l'enfer. Ici, c'est l'enfer.
Et c'est fou, c'est là, dans cette pièce dont j'ai verrouillé la porte, que je m'écroule enfin. Derrière le monde; sous le monde.
Si je meurs on ne me verra pas. Pourtant je veux sentir la culpabilité sous leur peau.
Je pose faiblement mes phalanges sur le lavabo, et coule contre le meuble blanc. TEARS.
Ça n'a plus de fin et j'étouffe la douleur dans la gorge. Je porte mes mains à mon cou, comme pour l'étrangler. Petite peste.
Mes yeux sur ce jean qui flotte beaucoup autour de mes jambes. Et si c'était vrai?