vendredi 1 juillet 2011

Pensée pour l'appartement, pour ces murs dont je n'ai jamais pu déterminer la couleur. Des murs imbibés de nos rires et pleurs, de nos folies amoureuses, de nos nuits, nos corps qui se retrouvent à la lueur des bougies, de l'odeur de ta peau blanche, la pureté de tes phalanges sur ma poitrine.

La lumière jaune. Elle a l'air d'avoir traversé tous les temps, tous les mondes. Elle a peut-être même des rides. Des pages de livres anciens dans les fines particules de poussière.

Les fleurs étaient fanées. Leurs vies étaient là, déployées dans cette toute petite mare d'eau trouble. Toutes les phalanges ayant frôlé leurs tiges, tous ces morceaux d'âmes pures et impures, perdues dans cette eau de terre.

Je me dis qu'en hiver, je repenserais aux nuits d'été, au retour dans le noir en écoutant du era, au je l'aime à mourir et mes doigts enfoncés dans la patte jaunie, à l'Amour qui survient, plus fort que jamais, au souvenir des baisers.

Non, ne pars pas, ta respiration se couche contre ma plume.

Je n'ai pas résisté : Métamorphose en bord de ciel .
Mathias Malzieu, je vous aime, vous et vos mots, votre âme, tout cela dans mon corps, mon être. Venez, je vous lis.

Je pense à écrire à F., à lui dire que je sais un peu. Après la mort de M., j'avais encore plus peur.