jeudi 19 août 2010

Insomnie.
J'ai pleuré à l'intérieur la voix de C. qui se fond dans la nuit.
La rupture de nuit est de plus en plus insupportable.
Au soir, il a la peau parfumée d'étendue sombre, contre chacune de ses dunes caramel; il sourit en laissant traîner ses phalanges près de ma poitrine; il me répète l'Amour près du coeur. Lorsqu'il s'endort, il le fait toujours à l'abri de tout et tous, je ne l'ai jamais vu gagné par l'immensité des paupières closes du monde; et pourtant, j'aurais tellement voulu.
Nos peaux ont l'odeur de jour fané. Tendrement. Amoureusement.
Et il a souvent ce geste. Cette main sur mes hanches. Je peux deviner ses lèvres s'approchant de mon dos, pour le dernier baiser; toujours plus doux.
Je crois que nous respirons tous les deux une dernière fois, avant de plonger. En apnée dans les songes amoureux.
Je n'ai jamais rêvé de lui pendant nos nuits.
Nos nuits. C'était elles, le rêve.

Tu vois, je ne supporte plus la nuit sans toi.

Comme je disais encore tout à l'heure à Demoiselle Biscuit, mes draps ont l'odeur d'Insomnie ce soir. C'est ta peau qu'il me faut.