dimanche 29 août 2010

Mercredi. De très beaux yeux. Il porte l'un de mes prénoms préférés. Alors ça m'a fait sourire. Timidement. Et pour eux, je n'ai personne. Seule. Libre. Très libre. Et pour T.
Jeudi: Tu as reçu un compliment. Elle est très jolie.
Vendredi: Il ne t'as pas lâchée du regard. Ah bon, vraiment. Je fais comme si je ne savais rien, comme si je n'avais rien vu. Mais j'aurais aimé n'être qu'une autre. Je croyais n'être qu'une autre. Fou pour la 200 ème fois en quelques jours. J'aurai tellement aimé que ce soit le cas.
Hier, tout était étrange. Il s'est enfui pour venir à ma rencontre. Toujours très loin, pour ne pas avoir à me regarder dans les yeux.
Les pensées emmêlées , il est vraiment très beau T.,brouillon, l'après-midi, entre chaque griffure de branche, Toulouse s'était effacé, je perdais de vue l'avenir.
J'ai eu peur, parce-que j'étais incapable de me souvenir de ton visage. Je crois que tu me manques trop, et que cela fait trop longtemps, que je ne t'ai pas vu.
Il y avait T., timide, fou, fou, fou, fou. Touchant. Vraiment très touchant.
Alors je me demandais, et si, et si, et si?
Me gifler, fort, très fort. Mais je n'ai rien fait. Pétrifiée. Un peu comme il l'était, lorsqu'il s'est assis à côté de moi à table.
Mais dans l'Amour, contre ma peau, toujours C.
Impossible de le quitter. Jamais.
J'ai voulu pleurer.
Départ. Et il savait que c'était la fin, qu'il ne me verrait peut-être plus. Alors, je crois que j'ai reçu un violent cou au coeur. Les larmes montent dans l'écriture. Je pouvais lire la panique dans son regard, l'envie de venir, et puis le corps qui ne peut plus bouger. Pour la première fois il n'a pas tourné la tête. Il a fixé mes yeux, quelques secondes, le regard impuissant. Il y avait les petites voix derrière qui lui disaient de venir m'embrasser. J'ai prié pour qu'il ne fasse rien, qu'il ne bouge pas. J'ai juste dis Je viendrais vous faire un coucou, si j'ai le permis. M. à répondu que c'était d'accord. Je pouvais lire la déception dans sa voix. Quand à T., il n'a toujours pas tourné la tête, jusqu'à ma disparition. Dans la voiture, il y avait des questions, mon silence, le regard sur la campagne qui s'efface, et les larmes retenues.
J'ai parlé à C., lui ai tout raconté. L'absence des trois mots. La peur. La très grande peur. Tu ne veux pas appeler? Je t'aime, je t'aime, je t'aime.
Oui j'y ai pensé, mais il n'y avait que toi.

Non, je ne suis pas amoureuse de Tiago. Il y a juste, que jamais, vraiment jamais, on ne m'avait couru après de cette façon là. Si silencieusement. Il est touchant. Et je me sens monstre. Et je n'oserais jamais lui dire la vérité. Je ne veux pas qu'il me déteste.
Je veux pouvoir sourire, de savoir qu'il aura trouvé quelqu'un de bien à son tour.
L'Amour vous tombe dessus au moment où vous vous y attendez le moins. C'est le plus grand des secrets. Je ne m'étais pas rendu compte, que pour T., c'était moi.
Je vais le quitter silencieusement, et attendre qu'il m'oublie.
Parce-que j'ai toujours voulu et veux, vivre à Toulouse contre la peau du Vampire. MON Vampire. Je veux retrouver ton visage que j'ai perdu de vue. Parce-que ça me fait peur.

Nous avons chacun perdu le souvenir du visage de l'autre, et les photographies ne nous aident pas à le retrouver.
A peine rentrée, hier, j'ai regardé des photos de toi, et je ne me souvenais toujours pas. Alors j'ai pleuré, encore une fois.