mardi 5 avril 2011

C., viens.
Des bougies vertes, de l'huile de nuit, tes lèvres fraiches sur mon dos. Tu dis toujours que mon dos brule.
Je pense à E. qui doit pleurer, là.
Une petite conne.
p. ne cesse de le dire.
Je veux une épaule.
Ce soir il n'y a pas de paupières closes.
Je veux quitter mon corps.
Là je ne sais plus vraiment.
Je veux me perdre ce soir, pour toujours.
Il n'y a rien d'heureux.
Pardon C., mais ce soir, même pas toi. Mon Amour.
Une rivière pourpre.
Laissez moi.
Les larmes sont réconfortantes.
Partez.
Non, restez, en fait.
J'ai besoin de vos bras.
Ce soir je pourrais être dans n'importe quels bras, pourvu qu'un coeur ne batte pas loin.
Je pourrais venir te voir, mais tu dors déjà.
J'aimerais que l'on devine mes os. Là j'aurais un sens.
C'est fou.
Je n'ai plus de sens.
Tout ça, ce ne sont que plaisirs rapidement regrettés.
Sortez moi de là.
Je ne sais plus.
Sortez-moi d'ici.
Il y a tellement de maux.
Toi et ton foutu départ, petite garce. Moi et mon foutu corps. Moi et ma foutu vie d'étudiante solitaire. Moi, moi,MOI.
Je ne vois pas de fin.
Je peux continuer encore longtemps, des heures.
Je veux lire.
Vivre un peu.
Me poser un peu dans la pureté de quelques mots.
Sous la douche, je regarde ma jambe gauche.
Les mots bleus se sont glissés sous la peau.
J'ai la peau bleue.
Tout est en sens inverse.
Peut-être qu'il n'y a jamais eu de bon sens.
Je souris.
Elle nous fait sa déprimée là, oh.
Ô oui. Et?
Il faut cesser.
Pas dans l'écriture, pas dans la photo, pas là.
Si ça ne tenait qu'à moi, je ne serais pas.
Pourtant j'ai peur.
Peur du rien, peur du vide.
Peur de moi sans toi.
Peur de p.
Peur .
PEUR.