lundi 20 juin 2011

C'est toujours étrange, cet amour qui se retient et cet épanouissement dans l'écriture.
Elles sont jolies et me fascinent. Parfois je me dis que je suis le point noir, la tâche d'encre, dans toute cette beauté.
Ses cheveux pamplemousse me coupent le souffle. Le silence devant la folie de cette crinière.
Nous parlons d'une semaine seules dans la nature. Nous voudrions nous couper et vivre.
Avec Violette, nous parlons de faire nos filles. J'abandonnerais mon corps à la féminité, je tremperais mes lèvres dans du thé chaud et y ferais tomber mes secrets.
Tout à l'heure, je pensais à la période de noël, période de larmes. C. dit que j'ai un problème. Mais j'aime. J'aime toute la beauté du monde, à noël, le chant des anges,la peau blanche du cou embrassée par le froid glacial. Noël, c'est la peau de cristal.
Violette dit que les esprits voyagent dans le vent, alors je pense, ô combien d'esprits ont frappé mon visage, combien d'âmes ai-je porté sur mes paupières, combien de morts couchées sur mes lèvres?
Puis, mon être est partit loin.Si je sors nue, dehors, en hiver, combien d'hommes me feront l'amour, combien de fois ma poitrine sera-t-elle embrassée? Viendrons t-ils pleurer sur mes épaules? Aurais-je leurs larmes où leur semence sur mon corps? Pourrais-je être enceinte? Enceinte du vide. Voilà votre enfant, ici, là, je le porte, il n'est pas lourd, il semble vide, on pourrait presque dire qu'il n'est pas. Sourire. Comment voulez vous l'appeler? Vide. Vide? C'est beau, mais ça semble si ... transparent. Il l'est. Ne me regardez pas comme ça.
Et le pire sera quand on me demandera qui est le père.