vendredi 10 juillet 2015

Clavicules

Les gens se poussent, ils sont pressés, le soleil tombe sur les nuques. Ils ne savent plus marcher, un pied devant l'autre, derrière ou sur le côté, ils ne savent plus. Des sourires se dessinent, des étoiles emménagent dans des yeux et il parait même que le vent surprend deux ou trois corps. Les mains tremblantes de dames viennent raconter leurs histoires, des histoires d'amour des histoires de morts des histoires de vies. Les feuilles des arbres sursautent à chaque rayon, toujours violent, toujours trop chaud, toujours trop là. Des notes retentissent dans le ciel pour annoncer les bonnes affaires de la matinée... Toujours trop pressées ces notes, trop pressées. Elle viennent courir, s'agripper aux visages, se lover dans les oreilles, pour rapidement partir. Elles n'aiment pas la stabilité, les notes. Le monde vit, il hurle pleure et rit, mais pendant ce temps là, moi, je meurs d'envie d'embrasser tes clavicules.